Quelques concepts et tendances pour aller plus loin !

Il parait que l’écologie devient tendance… Nous ne sommes pas vraiment d’accord avec ce terme : l’écologie en général et la responsabilisation des citoyens deviennent surtout indispensables et sont un véritable phénomène de société dont on parle de plus en plus, et c’est tant mieux ! Voici un petit best-of d’initiatives intelligentes et modernes ayant toujours le même but : moins de déchets sur notre chère planète bleue. Dans tous les cas vous l’aurez compris : ça bouge dans le secteur de la gestion des déchets !

L’éco-conception 

Qu’est-ce que c’est que ce mot, vous demandez-vous ?
L’éco-conception, c’est pourtant très simple et très ingénieux à la fois :
éco-concevoir un produit, c’est anticiper l’ensemble des étapes de son cycle de vie -fabrication, logistique, distribution, usage, fin de vie- et faire en sorte que ces étapes aient l’impact le moins négatif possible sur l’environnement. Plutôt bien comme concept non ? 

En gros, avec l’éco-conception, on fait en sorte, lors de la création d’un produit, d’utiliser par exemple des matières recyclées et recyclables, et en utilisant des ressources renouvelables. On parle ici des matières premières, qui vont servir à la création du produit, mais également de l’anticipation de la fin de vie du produit : il doit ainsi pouvoir être renouvelé, ou recyclé, ou ré-employé. L’éco-conception, c’est tout simplement une démarche innovante qui tend à être de plus en plus répandue, sur des produits aussi variés que les produits du quotidien, jusqu’aux produits du BTP. 

N’hésitez pas à vous renseigner sur le site de l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie.






L’économie circulaire 

L’économie circulaire, c’est ce qui peut, potentiellement, changer le monde. Tout simplement ! Et si vous voulez en savoir plus sur la manière dont on peut changer le monde, c’est très facile : il suffit de changer de paradigme !

Un paradigme c’est une vision du monde. Et en économie, le paradigme, du moins pour le moment, c’est l’économie linéaire, un point c’est tout.. Ce modèle, que l’on utilise depuis des décennies, est clairement à bout de souffle : on en peut plus appréhender un futur raisonnable sur ce seul modèle. Il est fini le temps où l’on pouvait sans se poser de question extraire, produire, consommer et jeter. 

L’économie circulaire vise à changer ce fameux paradigme, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, en augmentant l’efficacité énergétique et environnementale à tous les stades de l’économie des produits. Nous devons impérativement passer à un modèle axé sur une absence de gaspillage et une augmentation de l’intensité de l’utilisation des ressources tout en diminuant les impacts environnementaux. Et c’est faisable !

La pyramide des modes traitement des déchets 

C’est un peu le GPS du traitement des déchets, la carte qui permet de ne jamais nous perdre et de garder nos objectifs. Elle fonctionne à la manière d’un entonnoir et par priorisation de la gestion des déchets. Au final, elle se base sur la logique et le bon sens !

  • La base : ne pas créer de déchets. Simple. Basique. 
  • En second temps : si on ne peut pas éviter de faire des déchets, réduisons-les au maximum.
  • En troisième temps : une fois les déchets “en main”, recyclons-les, ou réutilisons-les.
  • En quatrième temps : les déchets non-recyclables doivent être revalorisés énergétiquement.
  • En cinquième temps : la dernière solution, l’enfouissement.

Les 3 « R » 

Les 3 “R”, ça vous dit quelque chose ? Non, ce n’est pas “Ratatouille, Rutabaga, Riz au lait”, mais plutôt “Réduire, Réutiliser, Recycler”. Les bases de la pyramide des modes de traitement des déchets, pour une consommation plus responsable des ressources !

  • Réduire : la quantité de produits qui arrivent en fin de vie. On parle de toi, “obsolescence programmée !”
  • Réutiliser : des produits ou certaines de leurs parties qui deviendraient autrement des déchets. On le sait depuis longtemps : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. Appliquons ces sages paroles du scientifique du XVIIIe siècle Lavoisier !
  • Recycler : les déchets, c’est-à-dire réutiliser certains de leurs matériaux pour la production de nouveaux produits.

L’Upcycling 

L’upcycling, pour beaucoup ça sonne un peu comme la toute dernière tendance bobo-branchouille-new-yorko-parisienne. C’est pourtant un aspect fondamental de la réutilisation des déchets et de l’économie circulaire ! Plus qu’une ressource, le déchet devient source de design.

L’upcycling désigne en effet l’action de récupérer des objets et matériaux dont on n’a plus l’usage… Et de les transformer en produits « upcyclés », c’est-à-dire d’une qualité ou d’une utilité supérieure à ce qu’ils étaient à la base. Qu’ils soient détournés, réutilisés, ou modifiés, ces objets en fin de vie permettent la création de nouveaux produits, voire même carrément d’œuvres d’art ! Oui monsieur !

COMMENT ÇA MARCHE ?

Il suffit d’un peu de bon sens et d’ingéniosité. L’upcycling, c’est à la portée de tous, et ça a du sens. On utilise principalement le design et l’architecture afin de créer de nouveaux objets à partir de déchets n’ayant plus d’utilisation (cassé, obsolètes, dangereux…). Par exemple, on peut tout à fait imaginer d’upcycler des échafaudages usés et inutilisables en les coupant et en les travaillant pour les transformer en pieds de table design ! 

Et ça, tout le monde peut le faire, de l’architecte ultra pointu à l’artiste torturé, en passant par le bricoleur du dimanche ! L’upcycling est aussi de plus en plus présent dans l’art moderne, on pense par exemple à l’artiste chinois Chen Zhen, qui a construit un dragon à partir de vélos usagés, ou Ernest Knwocha, un artiste du Niger qui crée des sculptures à partir de vieux pneus. Des centaines d’artistes dans le monde ont cette démarche forte et positive !

L’upcycling, c’est un nouveau regard sur nos déchets, au-delà de leur usage premier, et un bouleversement des mentalités. C’est une remise en cause totale de notre façon d’appréhender la gestion de nos déchets. C’est regarder un déchet et ne plus penser “poubelle” ou “pollution” mais plutôt “création” et “imagination”. 

A Kamikatsu, au Japon, on trie + de 30 flux de déchets !

Kamikatsu, ce n’est pas un Pokémon ou le héros du dernier film des studios Ghibli, c’est une ville du Japon. Une ville qui est cependant, en quelque sorte, l’héroïne du tri sélectif et de l’économie circulaire, et on vous explique pourquoi ! 

Kamikatsu, petite ville des montagnes de Shikoku, dans le district de Katsuraa, à l’Ouest de l’île de Shikoku, est en effet la toute première municipalité japonaise à avoir mis en oeuvre une politique zéro déchet. C’était en 2003, autant dire qu’on est là face à des pionniers dans le genre ! La ville dispose en effet de près de 45 bacs de tri différents, répartis en 13 catégories de déchets. Cette politique de gestion des déchets demande beaucoup de rigueur de la part des habitants de la ville, mais qui a porté ses fruits : Kamikatsu a en effet atteint un taux de recyclage de ses déchets record de 81% (chiffre de 2016). 

L’objectif suivant de Kamikatsu est d’atteindre le ZERO déchet d’ici 2020 tout en travaillant à réduire la production de déchets à la source. Un modèle incroyable pour tous les adeptes de l’économie circulaire, qui prouve qu’une autre économie est possible, si l’on s’en donne les moyens humains et politiques. Alors oui, cela demande des efforts de la part des habitants, mais dans la mesure où la ville donne le change et participe activement au projet, on se dit que tout est possible ! La ville fait tellement parler d’elle qu’un effet boule de neige est à prévoir dans les municipalités alentours. Le concept est d’ailleurs tellement intéressant qu’elle attire un grand flot de touristes, curieux de voir cette politique à l’oeuvre et d’en appliquer ses pratiques !